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La partie basse de la médiathèque de Grand Auch Coeur de Gascogne a été aménagée pour accueillir le nouveau musée de la Résistance et de la Déportation du Gers, qui a ouvert ses portes avec une scénographie modernisée. L’établissement a été inauguré le 27 mai, journée nationale de la Résistance, 80 ans jour pour jour après la première réunion du Conseil national de la résistance présidée par Jean Moulin.


Pendant plus de 50 ans, le souvenir du combat de la Résistance dans le Gers a été pérennisé par un musée éponyme, fondé en 1954 par Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy et situé au sous-sol des Services Techniques, rue Pagodéoutès. C’est donc une page de l’histoire locale qui se tourne, avec la nouvelle installation du musée dans la partie basse de la médiathèque, elle-même située dans les anciens locaux de l’école Jeanne-d’Arc.

 

Inauguration du musee de la resistance 2

Cinq espaces thématiques


Plus de 150 m2 de locaux ont été entièrement réaménagés par l’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne et ses partenaires (Ville, Etat, Région et département) qui ont investi un million d’euros dans cette réalisation - confiée à l’agence toulousaine d’architectes Axel Letellier – qui ne fera pas perdre son âme au musée de la Résistance, dont l’association est garante.

L’accès à l’entrée du musée – signalée dans le cadre du circuit patrimonial en cœur de ville - se fait depuis la place des Carmélites, via un escalier et un ascenseur, accessible aux personnes à mobilité réduite. Ils conduisent à une cour végétalisée (volontairement bosselée pour rappeler l’atmosphère des champs de bataille) avec un préau, qui pourront accueillir des conférences thématiques. L’un des éléments importants de cet aménagement est la création d’une avancée abritant l’accueil-billetterie et une bibliothèque dotée d’un fonds documentaire en lien avec le musée comprenant cinq espaces distincts : le contexte, la Résistance dans le Gers, la déportation, la Shoah et la Libération.

 

Les petites histoires dans la grande


A l’intérieur, la présentation chronologique a été privilégiée mais la déambulation libre entre les espaces à l’architecture rappelant l’intérieur de wagons, est facilitée afin de profiter pleinement d’une muséographie repensée avec la scénographe Noëlle Bernat et la muséographe Nathalie Passepont.
Ce n’est pas qu’un musée d’objets, même si les différentes pièces présentées (uniformes, armes…) font sens. On a privilégié l’utilisation de panneaux explicatifs et bien sûr des outils de médiation numérique (vidéos, audio-guides) pour contextualiser les faits, en racontant de petites histoires locales au cœur de la grande. Ainsi, il est fait référence à des figures emblématiques de la Résistance locale (voir par ailleurs) mais aussi aux 32 Justes du Gers qui prirent le risque de cacher des Juifs persécutés. Un comité de réflexion, auquel des membres de l’association ont participé (voir par ailleurs), a d’ailleurs été constitué pour mettre l’accent sur la pédagogie, dans ce « nouveau » musée de la Résistance et de la Déportation favorisant le devoir de mémoire.

 

Inauguration du musee de la resistance 3Auch dans la Résistance


Auch fut bien sûr un des bastions de la Résistance gersoise, où fut d’ailleurs imprimé pour la première fois le chant des partisans.
Le nouveau musée fait bien sûr référence aux figures emblématiques de la Résistance locale que sont par exemple Jeanne Daguzan, Ernest Vila, président du comité départemental de Libération, Louis Vilanova, responsable du maquis de l’Armée Secrète du département ou Fernand Mouroux, industriel plutôt de droite qui a refusé le gouvernement de Vichy.

Avant l’inauguration du musée, le maire d’Auch, Christian Laprébende, a dévoilé devant le 13 rue Lamartine, un totem rappelant l’histoire de ces Résistants auscitains, tous déportés en raison de leurs activités, qui ont participé le 25 septembre 1943 à la première impression en France du Chant des Partisans. Hommage fut ainsi rendu à Marie-Louise Laffargue et Jeanne Daguzan, employées, déportées à Ravensbrück, Louis Adix et Charles Borel, typographes, déportés à Flossenburg, Louis Groullier, imprimeur, déporté à Buchenwald.

 

 

Inauguration du musee de la resistance 1Paroles d'élus

 

Bernard Pensivy, président de l’agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne :« Ce projet de longue haleine est le fruit d’une mobilisation exemplaire et d’un travail partenarial entre la collectivité et l’association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation. Je suis fier que l’agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne que je préside ait porté ce grand projet qui, bien au-delà des frontières de notre territoire, s’adresse, en racontant la part gersoise de cette tragique histoire mondiale, à l’Humanité tout entière. »

Christian Laprébende, maire d’Auch :« Le nouveau musée de la Résistance et de la Déportation du Gers est une nouvelle étape sur ce chemin de la mémoire qui doit, aujourd’hui plus que jamais, rester vivante pour éclairer les générations futures. Ce musée dont la modernisation a été décidée par mon prédécesseur Franck Montaugé est en lui-même un acte de résistance à l’oubli, à l’indifférence et à la résignation. »

 

 

Gratuit le 1er week-end de chaque mois

 

Le musée est ouvert tous les jours jusqu’au 30 septembre, de 10h à 13h et de 14h à 18h, 7 jours sur 7, avec possibilité d’acheter les billets d’entrée sur place.

>Il est gratuit le premier week-end de chaque mois. A partir d’octobre, le musée sera ouvert ponctuellement pour des visites de scolaires et de groupes.