Depuis de nombreuses années, la Ville d’Auch s’est engagée à réduire sa consommation de produits phytosanitaires destinés à l’entretien des espaces verts : baisse de 75% entre 2005 et 2009.
Larves de coccinelles, hôtels à insectes… autant de systèmes sans insecticide pour « laisser faire la nature » dans le cadre de l’Agenda 21 communal.
Les larves de coccinelles contre les pucerons
Les hôtels à insectes
Eco-pièges et nichoirs à mésanges
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>>> Lutte biologique contre les pucerons
Sur les tilleuls Place de la Libération, des larves de coccinelles ont été implantées en 2011 par le service Environnement-Cadre de Vie afin de lutter écologiquement contre les envahisseurs pucerons et leur désagréable miellat.
Depuis le mois de mai 2011, les tilleuls de la Place de la Libération sont le théâtre d’un drôle de combat naturel, initié par la Ville d’Auch avec le soutien technique de la FREDEC Midi-Pyrénées (Fédération REgionale de DEfense Contre les organismes nuisibles des cultures).
En altitude, des larves de coccinelle « Adalia bipunctata », implantées par les agents du Service Environnement-Cadre de Vie, s’attaquent aux pucerons qui se nourrissent de la sève des arbres. Ces homoptères produisent ensuite un miellat, une matière gluante « inoffensive » mais qui peut empoissonner la vie de ceux qui empruntent ou travaillent sur cet espace urbain.
Coccinelles contre pucerons
Le bilan s’avère très positif puisque la prolifération des pucerons a été contenue par ces prédateurs très efficaces, lâchés par vagues successives.
Une fois sortie de son sac en jute installé dans l’arbre, la larve peut manger plus de 100 pucerons par jour… et comme une coccinelle femelle pond près de 20 œufs par jour pendant 4 à 5 semaines, chaque tilleul a reçu environ 400 larves de coccinelles.
Un match qui doit, de toute façon, se jouer en maintenant un équilibre entre les deux populations, car si les premiers venaient à manquer, les prédateurs migreraient vers d’autres cieux. La victoire des coccinelles, au service des usagers de la Place de la Libération, est à ce prix !
Panneaux explicatifs
Chacun a été invité à participer à cette lutte biologique en « ne faisant pas de mal » aux larves de coccinelles, particulièrement friandes de pucerons.
Afin justement d’aider les Auscitains à mieux les identifier et surtout pour faire comprendre la démarche écologique de la Ville d’Auch, des panneaux explicatifs ont été installés devant chaque tilleul de la Place de la Libération.
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>>> Eco-pièges, nichoirs à mésanges :
Une lutte écologique contre la chenille processionnaire
Respectant les objectifs de son Agenda 21, la Ville d'Auch a développé deux nouvelles méthodes écologiques pour éradiquer les chenilles processionnaires du pin : la pose d’éco-pièges et de nichoirs à mésanges, ces dernières étant des prédateurs naturels des chenilles aux poils urticants.
Cet été, des pièges à phéromones ont déjà été posés sur des pins situés chemin de Baron, à proximité du stade Cripia et au complexe sportif Patrice Brocas. Leur principe, synonyme d’efficacité : diffuser l’odeur du papillon femelle (phéromone) pour attirer les mâles qui épuisés, tombent dans un entonnoir et se noient.
Ces mêmes sites, où pour l’instant peu de nids ont été repérés grâce aux pièges à phéromones, accueillent une autre méthode écologique de lutte contre la chenille processionnaire : l’éco-piège.
Le système, installé directement sur le tronc de l’arbre (pin, cèdre…), est ingénieux et simple. Lorsque les chenilles vont quitter leur nid d’hiver et descendre de l’arbre pour aller s’enterrer, elles vont être canalisées dans la collerette de l’éco-piège et n’auront pas d’autre solution que de descendre dans le tuyau qui les mène dans le sac rempli de terre. Là, elles vont croire qu’elles sont arrivées au niveau de la terre dans laquelle elles ont l’habitude de s’enfouir pour se transformer en nymphe. Au printemps, il suffit de décrocher le sac et d’en brûler le contenu.
La mésange, insensible aux poils urticants, est un prédateur naturel des chenilles processionnaires.
La méthode, dont le succès a déjà été démontré, consiste à implanter, à environ 2,50 mètres de hauteur sur le tronc – soit hors de portée des enfants – des nichoirs destinés à attirer les mésanges, notamment « charbonnières ».
Ces nichoirs font leur apparition sur les sites pilotes (chemin de Baron, à proximité du stade Cripia et au complexe sportif Patrice Brocas) mais aussi au parc du Couloumé, au square Cuzin, au jardin Ortholan, dans les cours des écoles maternelles Arago.
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>>> Les Hôtels à insectes
De nouvelles maisons pour les insectes
Respectant les objectifs de l’Agenda 21, le service Environnement-Cadre de Vie expérimente plusieurs hôtels à insectes, une méthode alternative à la lutte chimique contre les parasites des plantes qui préserve la biodiversité.
Les oiseaux ne sont plus les seuls hôtes du jardin à bénéficier de nichoirs. D’autres habitants (coccinelles, chrysopes, abeilles, forficules, cherche-midi) ont aussi droit à des abris 100% naturels, dont les chambres sont remplies de tiges de bambous, de pots de terre retournés ou de feuilles.
Une façon originale de sensibiliser les plus jeunes à la biodiversité locale, qui favorise aussi une observation de la vie des acteurs du jardin. A condition bien sûr que les enfants s’en occupent régulièrement, ce que ne manqueront pas de faire les enfants de 6 à 8 ans de l’accueil de loisirs du Bois d’Auch où le premier hôtel fut installé.
Le gîte et le couvert
Mais au-delà de l’intérêt pédagogique, ces maisons pour les insectes constituent une nouvelle méthode alternative à l’utilisation systématique des produits phytosanitaires, tout en rétablissant l’équilibre de la chaîne alimentaire. L’objectif est d’attirer les insectes dits « auxiliaires » et de les encourager à rester afin qu’ils assurent la pollinisation mais aussi se nourrissent des espèces nuisibles (pucerons, thrips…).
Le service Environnement-Cadre de Vie a installé trois hôtels à insectes au jardin Ortholan, dans le jardin du Musée des Jacobins et au square Cuzin, dès le début de l’hiver 2011. Il y avait ainsi plus de chances que les insectes l’occupent dès l’arrivée du printemps. Et tout a été fait pour qu’ils s’y sentent bien en plaçant ces nouveaux abris le dos aux vents dominants, dans un endroit assez calme et à côté d’un parterre de fleurs sauvages ou cultivées, afin que les insectes aient un accès facile à leur nourriture.
Panneaux explicatifs
Afin de faire comprendre la démarche écologique de la Ville et de découvrir en famille les avantages de cet abri 100% naturel, des panneaux explicatifs ont été installés à côté de chaque hôtel à insectes.
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