Un écrin de verdure préservé

Le parc du Couloumé, avec ses 450 arbres et 257 essences différentes, a été officiellement labellisé Espace Végétal Ecologique (EVE). Cette certification par l’organisme ECOCERT vient récompenser les efforts de la Ville d’Auch pour favoriser la biodiversité locale dans ce poumon vert à deux pas du cœur de ville.

• >>> Espace Végétal Ecologique

  Le parc du Couloumé - ce parc botanique sylvestre « à l’anglaise », conçu sur plus de 5 hectares autour d’un château du XVIème siècle – est labellisé Espace Végétal Ecologique, un éco-label développé par ECOCERT, un organisme certificateur indépendant en collaboration avec des experts et des professionnels de l’environnement et des espaces verts.

  Le label Eve (ECOCERT) distingue depuis 2006, une poignée de sites pilotes pour la préservation de l’environnement et vient donc récompenser les efforts de la Ville d’Auch en la matière.

  Ce jardin public a fait l’objet d’un audit qui s’est chargé de vérifier qu’il répondait à certains critères écologiques : ne pas utiliser de produits chimiques, favoriser l’économie d’eau, inciter à recycler les déchets (poubelles de tri), fabriquer du compost avec le produit de la taille, économiser l’énergie…

  Franck Montaugé, sénateur-maire d’Auch – qui a reçu le label des mains du PDG d’Ecocert William Vidal - s’est réjoui de cette démarche environnementale dans laquelle la Ville d’Auch s’est engagée depuis de nombreuses années : « Je voudrais profiter de l’occasion pour remercier mon prédécesseur Jean Laborde, qui est à l’origine de ce parc qui s’est développé grâce à la passion des techniciens des espaces verts. Ce label, c’est aussi leur récompense. J’ai toujours considéré qu’Auch devait rester une ville à la campagne, tout en se développant. Ce genre de label préserve cette spécificité qui nous est chère. La nature aura toujours une place privilégiée pour nous et ce label nous encourage à poursuivre dans cette voie ! »

• >>> Arlequin et fauchage tardif

  Ont également été prises en compte les initiatives écologiques destinées à favoriser la biodiversité :

  • « l’Arlequin du Couloumé » : cette prairie de 1280 m2, composée de 17 parcelles, propose un mélange ordonné de plantes fleuries aux multiples coloris, qui rappellent la tenue du personnage de la commedia dell’arte. Ces massifs sont notamment composés de plantes mellifères (attirant les abeilles) qui attirent des insectes pollinisateurs ;
  • le fauchage tardif qui favorise le développement de la flore (notamment des espèces d’orchidées sauvages) et de la faune ;
  • les feuilles et les branches sont utilisées pour amender le sol et constituent des abris pour la faune ;
  • la mise en place de nichoirs à mésanges charbonnières, prédateurs entre autres des chenilles processionnaires du pin.

  Cette gestion différenciée des espaces verts – sans utiliser de produits phytosanitaires - est plus saine pour les familles qui prennent plaisir à se promener dans un parc entretenu avec intelligence.

• >>> Refuge LPO

  Le parc du Couloumé et les berges du Gers ont également été labellisés Refuge LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), la Ville d’Auch s’étant engagée à préserver la nature sur ces lieux et à respecter les engagements suivants :

  - créer les conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages : veiller à la tranquillité des lieux, diversifier les végétations, privilégier la plantation d’espèces locales plus adaptées à la faune locale ;
  - renoncer aux produits chimiques ;
  - adopter des gestes éco-citoyens comme l’utilisation raisonnable de l’eau ou le recyclage des déchets…

• >>> Un peu d’histoire…

  Successivement «  champ d’aviation » puis hippodrome, le terrain est planté de peupliers dans les années 60. Il en reste d’ailleurs quelques vestiges, au cœur de l’espace ombragé destiné à préserver les orchidées sauvages.
  La commune d’Auch rachète la peupleraie en 1979 et la transforme en parc urbain entre 1988 et 1990, à l’initiative de Jean Laborde, député-maire de la ville.

• >>> Des ateliers de sensibilisation

  Toute l’après-midi, au parc du Couloumé, des ateliers d'information étaient proposés par le service développement durable de la Ville d'Auch, le groupe ornithologique gersois (à la découverte des oiseaux du parc), l'association botanique gersoise (animation autour des orchidées sauvages et des plantes rares), Nature Midi-Pyrénées (sensibilisation à la faune locale).

• >>> Le bon entretien au bon endroit

  Afin de préserver les espaces naturels et favoriser la biodiversité locale, le service Environnement pratique la gestion différenciée du parc du Couloumé et de l’ensemble des espaces verts, dans un souci d’amélioration du cadre de vie.

  Cette gestion, plus proche de la nature et plus respectueuse de l’environnement, englobe :

  - la réduction de la consommation de produits phytosanitaires ;
  - l’utilisation de végétaux peu gourmands en eau (vivaces ou arbustes adaptés et sélectionnés pour leurs performances) ;
  - le recyclage des déchets verts (taille, tonte) en compost ou paillage ;
  - le développement du fauchage tardif selon le principe du « bon entretien au bon endroit », l’entretien des espaces verts étant adapté aux leurs caractéristiques et à leurs usages…

• >>> La Protection Biologique Intégrée

  Chaque année, au printemps, les insectes nuisibles font leur retour dans les jardins et espaces publics. Pour limiter leur prolifération, la Protection Biologique Intégrée, adoptée par la Ville d’Auch, substitue à l’usage des insecticides le recours à leurs prédateurs naturels.

  On utilise donc des auxiliaires comme les coccinelles – des gîtes destinés à les sédentariser ont même été mis en place sur les tilleuls de la Place de la Libération – pour les pucerons. Au mois d’avril, des pièges à phéromone sont installés pour lutter contre la mineuses du marronnier. Puis fin mai, tous les arbres (pins, cèdres…) des secteurs « d’attaque » de la chenille processionnaire seront cette année encore équipés d’éco-pièges et de nichoirs à mésanges, prédatrices naturelles des chenilles.