
Sur l'esplanade rénovée du lycée Pardailhan, Christian Laprébende, maire d'Auch - entouré du sénateur Franck Montaugé, du conseiller régional Ronny Guardia Mazzoleni et de José Barreau et Benjamin Paul, les proviseurs des lycées Pardailhan et du Garros - a inauguré le vendredi 8 décembre, le parvis de la Laïcité, qui accueille du mobilier urbain fabriqué par les élèves de la section Bois du Garros, en collaboration avec les lycéens de Pardailhan.
Une zone partagée
L'aménagement d'une zone partagée, avec une portion surélevée et la création d'une chicane destinée à réduire la vitesse des véhicules, a été réalisé en 2015 sur le parvis du lycée Pardailhan. La réorganisation du stationnement figurait également au programme de cette opération de 500 000 euros, qui s'est poursuivie avec le traitement paysager et l'installation d'un nouveau mobilier urbain.
A travers la réalisation de cette esplanade, fruit d'un dialogue constructif entre la Ville et les représentants de l'établissement, la volonté municipale était de sécuriser les déplacements des scolaires, tout en permettant aux riverains de s'approprier « un espace public, au sens premier du terme, c'est-à-dire un lieu de vie, de passage, de partage et d'échange » comme le rappelle Christian Laprébende, maire d'Auch.
Le mobilier de leur création
Dans le cadre d'une collaboration avec la Ville et le lycée Pardailhan, 70 élèves de BTS « Systèmes Constructifs Bois et Habitat » et de Bac Pro du lycée du Garros ont conçu et réalisé, sur quatre années scolaires (une de conception, trois de fabrication), le mobilier de l'esplanade rénovée.
Ces quatre structures (un banc aux formes ondulées, un banc en forme de cake, des « cubes » et « l'ondulation ») sont le fruit d'un gros travail de réflexion : « Lorsque l'urbaniste a été retenue pour l'aménagement du parvis du lycée Pardailhan, elle a fait appel à nous » se souvient Sabine Daval, professeur de génie industriel bois. L'urbaniste a fait part de son projet aux élèves, d'un point de vue paysager : « Ils ont pu se rendre compte de l'esprit des différentes zones de repos ou de promenade mais je ne leur ai rien imposé, précise-t-elle. Si ce n'est d'utiliser des essences locales, sans traitement et surtout de ne pas copier quelque chose d'existant ! »
Le travail des élèves a même reçu l'aval d'un designer de l'institut technologique FCBA, spécialiste de la certification dans la construction en bois : « L'intervention de ces professionnels a bien sûr contribué à l'intérêt pédagogique de ce projet » assure Sabine Duval. Une fois ces structures conçues par les élèves de BTS, il ne restait plus aux élèves de BAC Pro qu'à passer à la fabrication – en utilisant du « robinier » très présent dans notre région – de ce mobilier prenant en compte toutes les formes de handicap, tout en collant parfaitement aux différentes ambiances des lieux : « C'est une super expérience de conduire ce type de fabrication de A à Z, s'enthousiasme Rémi, 19 ans. D'autant plus que nos créations étaient destinées à des jeunes. On a fait le mobilier qu'on aurait aimé avoir ! »

La dénomination « parvis de la Laïcité »
« L'idée, vous l'aurez compris, était d'inscrire dans l'espace public de notre ville, et qui plus est à proximité d'un établissement scolaire, le principe de laïcité qui est la pierre angulaire de notre République.
Promouvoir et réaffirmer haut et fort ce bien commun qu'est la laïcité nous est apparu d'autant plus nécessaire qu'elle semble aujourd'hui vaciller, comme les autres valeurs républicaines, sous l'assaut conjugué de l'obscurantisme, du fanatisme et des communautarismes.
La laïcité est pourtant le ciment de notre unité nationale ; elle est une garantie de tolérance et de respect mutuel. »
Extrait du discours de Christian Laprébende, maire d'Auch.