Jusqu'au 8 novembre, les archéologues de l'INRAP diligentent des fouilles sur le parvis de la cathédrale, en vue de la requalification de la place de la République. Ils espèrent en apprendre davantage sur les premiers habitants de notre ville.
Dans le prolongement des sondages du début d'année, ils vont chercher à en savoir plus sur l'habitat et le régime alimentaire - la présence de réserves de blé est confirmée - de cette communauté installée en haute ville, en 600 avant J.-C. Une petite bourgade, dont le fossé de 6m de large et 2,50 de profondeur qui a été repéré, devait sûrement marquer la limite.
La couche de 40cm qui a été creusée révélant de nombreux indices, les archéologues vont aussi s'intéresser à la partie supérieure qui renvoie directement à la fin de l'époque romaine, vers 400 après J.C. En espérant trouver d'autres éléments de ces habitations situées au milieu de remparts érigés pour se protéger des invasions barbares. Par ailleurs, les maisons médiévales n'ayant pas encore dévoilé tous leurs secrets, les archéologues vont poursuivre l'étude des alignements de façades et du caniveau marquant la présence d'une rue, qu'ils ont trouvés en même temps qu'une cave nivelée avec le contenu de poubelles. Une véritable mine d'informations sur la vie quotidienne à cette époque.
Enfin, et c'est normal à proximité d'une cathédrale, les fouilles vont se concentrer sur les huit sépultures déjà découvertes, dont le schéma en trapèze avec une logette pour le crâne, était bien connu entre le IXème et le XIIème siècle.
Pour rappel : vous pouvez suivre l'avancée de ces fouilles et des travaux de requalification de la place de la République en vous abonnant à la lettre du chantier ici.
